Découvertes

Cette page est destinée à découvrir un club phare de son championnat, mais que peu d'observateurs connaissent ou suivent, pour d'évidentes raisons de niveau, ou parce qu'on ne soupçonne pas que le football puisse être pratiqué ailleurs que dans les quatre principaux championnats européens. 

Mars 2013
Le Santos Laguna de Torreon (Mexique)
IFFHS: 44e

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Février 2013

Le FC Chakhtior Karagandy (Kazakhstan)
IFFHS: non classé
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Janvier 2013

Le FC Ulisses Erevan (Arménie)
IFFHS: non classé


Le FC Ulisses a été fondé en 2000 sous le nom de Dinamo, puis de Dinamo-Zenit, avant de prendre son nom définitif en 2006. Il n'est pas certain ceci dit qu'il conserve longtemps ce nom puisqu'à l'image d'autres pays, comme la Chine, les clubs arméniens n'hésitent pas à prendre le nom de leur sponsor, de telle sorte que seul l'ancrage local permet de reconnaitre le club dans le temps.

Entendons-nous, ce n'est pas si grave, puisque le championnat arménien, qui se déroulait jusqu'à la saison 2011/12 pendant la période chaude (printemps et été) est semi-professionnel et les enjeux sportifs et commerciaux donc plutôt réduits. De plus, la compétition ne compte que huit équipes, dont 4 à Erevan, ce qui est plutôt commode pour reconnaître son favori.

2011 fut néanmoins une année mémorable pour le football arménien car la victoire de Ulisses dans ce modeste championnat a mis fin au long règne du Pyunik Erevan, champion en titre dix ans d'affilée (2001-2010). Le vent commençait à souffler dans les voiles des Ulisses dès 2009 avec une 3e place, confirmée l'année suivante. 2011 a ainsi été l'année de la maturité.

Cela ne devrait pas durer et espérons que les joueurs et les supporters ont bien fêté ce titre historique, car il est peu vraisemblable que la saison 2012-13 ressemble à la précédente. En effet, avec 16 défaites en 32 matchs et 37 points de retard sur le Shirak, le titre est déjà perdu. Le calvaire risque même de continuer, vu la nouvelle formule qui prévoit que les équipes se rencontrent six fois pendant la saison, accentuant d'autant le décalage entre les petites et les grandes formations.

Alors, quels furent les ingrédients qui ont permis aux Ulisses de connaître une telle odyssée? On peut en dénombrer trois. Commençons d'abord par la fragilité des adversaires: le Pyunik a mal négocié le renouvellement de son effectif, surtout en attaque (73 buts en 2010 et 33 buts en 2011); le Banants n'a pas réussi à enrayer son déclin (2e en 2010, 4e en 2011, 7e en 2012); le Shirak n'est pas encore monté en puissance;

Le club a ensuite profité de l'impulsion décisive du nouveau président (et anciennement champion de lutte gréco-romaine), Artak Harutyunyan. Les Ulisses ont dès lors fait peau neuve en dehors du terrain (reconstruction du terrain d'entraînement de Voskehat et de l'école de football Shengavit, installation dans le stade de Hravan) et sur le terrain, avec pas moins de 11 arrivées en 2010.

Enfin, les Ulisses ont compté dans leurs rangs des joueurs plutôt efficaces, que ce soit en défense (2e) avec Giomenez et Grigoryan, au milieu (le Brésilien Aragoney) ou en attaque (2e) avec Balabekyan et Kotcharyan. Mais c'est la constance qui a permis d'être sacré (5 défaites, meilleure différence de buts) et surtout la clairvoyance du légendaire entraîneur Sevada Arzumanyan (5 ans au club en tant qu'entraîneur) qui a su donner de l'équilibre (4-5-1) à son équipe.
 
Décembre 2012
Le Enyimba International FC (Nigéria)
IFFHS: non classé

Logo du Enyimba International

Le Enyimba IFC est un club important du Nigeria, qui est, avec le Ghana, la principale puissance footballistique d'Afrique noire. Ses joueurs ont régulièrement composé l'effectif des Super Eagles, au même titre que les trois autres clubs phares du pays que sont le Kano Pillars, Heartland et les Dauphins (tenants du titre.)

Les Eléphants sont surtout le mastodonte de la dernière décennie, avec 6 ligues remportées depuis 2001, deux finales de la Coupe nationale remportées (en 2005 et 2009) et deux perdues (en 2010 et 2011.)  C'est dire si le club domine sereinement un championnat nigérian qui se joue en une poule de vingt équipes depuis 2008. La saison 2011 a cependant été rude pour le Enyimba, avec une septième place et 15 défaites au compteur, à 12 points du champion, les Dauphins.

Le EIFC n'a cela dit pas toujours dominé le championnat nigérian. En fait, il aura fallu une quizaine d'années au club, entre sa fondation, en 1976 par un fonctionnaire de l'Etat d'Abia et sa reprise en main en 1999 par le nouveau gouverneur de l'Etat, Uzor Kalu, pour que le club prenne son envol. S'en suivra une longue période de domination nationale (4 titres en 5 ans) et internationale (Ligue des Champions 2003, 2004 et Super Coupe 2004 et 2005.) Ceci dit, si les Eléphants gagnent, mais leur domination est toute relative puisqu'ils ont subi 9 défaites en 2003 et 8 défaites à la fois en 2005 et en 2010.

Leur style de jeu des Eléphants est très stable et est basé sur la défense. A l'exception de la saison 2005 durant laquelle elle a scoré 63 fois (19 buts de plus que la deuxième meilleure attaque), l'équipe a en effet la triste habitude de déployer un jeu certes efficace, mais assez ennuyeux : 39 buts marqués en 34 matchs en 2003, 24 buts en 21 matchs en 2007 et 43 buts en 38 matchs en 2010, soit une moyenne incroyablement régulière de 1.14 but par match.

Les joueurs célèbres passés par le EIFC ne sont pas nombreux. D'abord, parce que le championnat nigérian n'existe que depuis 22 saisons; ensuite, parce que le jeu basé sur la défense n'est pas propice à attirer l'attention des recruteurs qui considèrent, en outre, qu'avec un soupçon d'organisation, il est assez facile d'avoir une bonne défense au Nigeria; enfin, le principal facteur est que les joueurs prometteurs font rapidement leur valise pour l'Europe et n'ont donc pas le temps de se faire un nom au pays.

L'actuelle équipe, entraînée par Austin Eguavoen, est disposée en 4-4-2. Elle ne remportera pas le titre cette année non plus, du fait d'une défense un peu trop perméable (0.8 but encaissé par match, mais 3e du championnat) et surtout d'une attaque toujours aussi décevante (38 buts en 36 matchs.) L'objectif de la saison prochaine sera donc bien clair: enfin disposer d'attaquants capables de faire gagner les matchs décisifs. La signature de Sibi Gwar, meilleur buteur du précédent exercice avec le FC Tornadoes, est à ce titre une très bonne nouvelle pour les supporters.

Novembre 2012
Le Guangzhou Evergrande FC (Chine)
IFFHS: 134e


Le championnat chinois de football a été fondé en 1951 et est devenu professionnel en 1994. C'est cette date que nous prenons donc comme point de départ de "l'histoire" du Guangzhou Evergrande, club de la ville de Guangzhou, la principale ville de la province de Canton, située au sud-est du pays.

La proximité avec Hong Kong (120km), la zone franche créée en 1992 et sa large population (près de 13 millions d'habitants pour la seule agglomération) ont eu pour conséquence que la ville, et conséquemment le club, ont bénéficié depuis une quinzaine d'années d'un afflux massif de liquidités (et de travailleurs, souvent masculins) à l'origine de l'essor du club, renommé "Evergrande" depuis 2009 (cinquième nomination en 20 ans en fonction du sponsor.)

Le championnat de Chine, appelé depuis 2004 "Super League" (SLC), comporte 16 équipes, dont les principales sont le Beijing Guoan (8 titres depuis 1991, champion SLC en 2009, 2ème en 2007 et 2011), le Shandong Luneng (trois SLC entre 2006 et 2010) et le Shanghai Shenhua (quatre fois dans le trio de tête depuis 2005.)

Evergrande aspire à intégrer ce club fermé et son irrésistible montée en puissance depuis trois ans tend à valider cette ambition: champion de D2 en 2010 et champion de SLC en 2011 et 2012 (et vainqueur de la Coupe de Chine.) Avec 16 internationaux, dont 14 chinois, Evergrande est aussi un club qui fournit beaucoup de joueurs à la sélection. Ce nombre important d'autochtones n'est pas, d'ailleurs, sans expliquer la popularité de l'équipe, bien qu'il ne s'agisse pas vraiment d'une particularité car le Shandong Luneng compte même dans ses rangs davantage de sélectionnés.

Les maîtres d'oeuvre de cette réussite sportive et populaire (le club jouit du plus grand nombre de spectateurs de la SLC avec une moyenne de 37000 spectateurs par match) sont d'abord l'entreprise propriétaire du club, puis l'entraîneur coréen Lee Jang-Soo (2010-12) et l'attaquant hondurien Luis Ramirez (meilleur buteur de l'histoire du football professionnel chinois avec 48 buts en 85 matchs.)

Les choses changeront-elles avec le cap opéré depuis un an et l'arrivée de cinq Brésiliens (Cléo en attaque, Conca, Muriqui et Renato au milieu et Paulo en défense), de l'attaquant paraguayen Barrios, sans parler de l'entraîneur Lippi?

On peut, pour l'instant, faire deux constatations; d'un côté, l'arrivée de tous ces joueurs étrangers n'a pas cassé la dynamique d'Evergrande (1 SLC et une coupe), notamment parce que Lippi s'efforce (ou est contraint) d'aligner un certain nombre de joueurs locaux comme Li, Sun, Qin ou Wu. De l'autre côté, l'équipe pâtit du départ de Ramirez et n'est plus aussi dominatrice qu'autrefois, ayant déjà subi 5 défaites, contre seulement sept (en 73 parties) sous le règne de Lee.

C'est surtout du point de vue offensif que le bât blesse puisque l'Evergrande tournait à une moyenne de 2,3 buts par match sous Lee (le club détient le record de la plus grosse victoire de l'histoire chinoise avec un mémorable 10-0 contre Nanjing Yoyo en 2010); aujourd'hui, la moyenne est tombée à 1,68 but. Peut-être est-ce dû à la tactique en 4-4-2? A la faiblesse des attaquants (le meilleur buteur est un milieu, Muriqui)?

Octobre 2012
L'Espérance sportive de Tunis (Tunisie)
IFFHS: 61e
 
L'Espérance de Tunis, ou "Taraji", est le club tunisien le plus titré avec 25 championnats remportés, dont 22 depuis 1975 et 12 lors des quinze dernières éditions. S'y ajoutent 14 coupes nationales et deux Ligues des Champions de la CAF (1994 et 2011.)  

Fondé en 1919 dans le quartier populaire de Bab Souika, le club doit son nom au lieu de sa création, le " café de l'Espérance" et son essor à trois grands présidents : Chedli Zouiten (1930-63), Hassen Belkhodja (1971-81) et Slim Chiboub (1989-2004.)

Les deux premiers ont conféré au club une importance qui dépasse le cadre strictement sportif, l'Espérance devenant sous l'occupation coloniale le représentant (et le réceptacle) des aspirations et des frustrations du peuple tunisien face aux vicissitudes politiques et économiques. Le Taraji a ainsi été, avec le Club Africain, le club des Tunisiens face à la puissance coloniale représentée par l'Avant-Garde, le Racing ou le Club Tunisois. Il est ensuite devenu le club des gens du "bas peuple" de Tunis.

Plus concentré sur le terrain sportif, notamment après la chute du gouvernement Bourguiba en 1987, ce dernier a permis au Taraji de remporter sous sa présidence pas moins de 11 titres nationaux. Il a aussi réussi la délicate transition vers le statut professionnel opéré en Tunisie en 1998-99 et qui, semble-t-il, n'est toujours pas assimilée par son rival historique, le Club Africain.

Les grands joueurs passés par les Sang et Or ne manqueront pas et il suffit d'évoquer les figures de Ben Tifour ou Tarak Dhiab pour s'en convaincre. Le Taraji a également traditionnellement fourni l'ossature du milieu et de la défense des sélections. Cependant, et de façon curieuse, les joueurs les plus marquants en sélection ne furent pas tarajis: Abdelmajid Chetali jouait pour l'Etoile sportive du Sahel, Tahar Chaïbi, Faouizi Rouissi et Adel Sellimi pour le Club africain, Mohieddine Habita, le "Pelé arabe", pour le Club olympique des transports.      

Le Taraji d'aujourd'hui a construit son identité de jeu sur l'attaque (54 buts marqués en moyenne depuis quatre ans, soit 2 buts par match), et surtout sur la défense (21 buts encaissés en moyenne, soit 0,8 but.) Certes, il ne s'agit pas là de chiffres très impressionnants, mais ils témoignent néanmoins de la solidité générale de l'équipe, entraînée par le légendaire Nabil Maâloul depuis 2010, mais qui n'a pas modifié le jeu prôné par Faouzi Benzarti (champion avec l'Espérance en 2009 et 2010.)

Fidèle à son jeu rapide et technique, l'Espérance propose depuis longtemps une tactique en 4-5-1 qui permet à ses milieux de s'exprimer le plus librement possible. Côté joueurs, on pense surtout à son joyau Youssef Msakni, buteur à 17 reprises en 28 matchs, mais on ne saurait négliger les autres animateurs que sont Bouazzi, Aouadhi et Mouelhi. L'équipe est disposée de la manière suivante: quatre défenseurs (Chammam, Hichri, Ben Mansour et Derbali), cinq milieux (Y.Msakni, Bouazzi, Mouelhi, Aouadhi et I.Msakni) et un attaquant (Ndjeng.)

Difficile d'imaginer le prochain défi de l'Espérance, à part, peut-être, d'accrocher un nouveau titre continental. Bien qu'honorable, le bilan africain n'apparait pas à la hauteur des espoirs du peuple tunisien. Les Sang et Or occupent la 5e place dans le classement des équipes africaines du XXe siècle, mais cela ne semble pas assez pour l'actuel président Meddeb.

Septembre 2012
Le FC Anzhi Makhatchkala (Russie)
IFFHS: 53e

Logo du Anji Makhatchkala
Voilà une équipe fort intéressante, que le Anzhi. Il a été fondé en 1991 par Magomed-Sultan Magomedov, un ancien joueur du Dynamo Makhatchkala et président de l'entreprise pétrolière Dagnefteprodukt. Il a été repris en 2011 par l'actuel sénateur Suleyman Kerimov, qui a fait fortune dans l'or, la banque et l'immobilier.

La stratégie du FCAM participe à la surenchère de certains clubs russes depuis une petite dizaine d'années, au premier rang desquels le Zénit Saint Pétersbourg, le CSKA Moscou, le Dynamo Moscou et, dans une moindre mesure, le Lokomotiv Moscou et le Terek Grozny.

Tous ces clubs sont sulfureux: le Zénit appartient à Gazprom, le CSKA, ancien Sibneft d'Abramovitch, est lié à Bachneft (pétrole) et présidé par Evgenyi Giner, un entrepreneur impliqué dans des trafics d'armes en Tchétchénie. Le Dynamo appartient à la deuxième plus grande banque russe, VTB, et son président est un ancien officier du KGB. Pour finir, le président du Terek est le président tchétchène Ramzan Kadirov.

Le FCAM n'est pas en reste. Avec 180 millions d'euros de budget, il fait même plus fort que le Dynamo et le CSKA (environ 80 millions d'euros chacun), mais aussi que le Zenit (165 millions d'euros.) Cela lui permet de compter dans ses rangs plusieurs joueurs de renom comme Eto'o, mais aussi Lassana Diarra, Zhirkov (ex-Chelsea) et Jucilei (Corinthians), sans parler de l'entraîneur, Guus Hiddink.

Les résultats ne se font pas trop attendre. Après une première saison moyenne (5e) qui permet malgré tout au club de découvrir l'Europa League 2012/13, l'équipe semble avoir pris ses marques, puisqu'elle est 1ère après 12 matchs (9 victoires dont 7 de rang), elle a la meilleure attaque (24 buts marqués) et la troisième défense (12 buts.)

La tactique du FCAM est le fameux 4-4-2 qu'affectionne tant Hiddink. Deux attaquants de feu, Eto'o et Traoré animent le secteur offensif, soutenus au milieu par Boussoufa à gauche et Chatov à droite, mais aussi Jucilei en position de milieu créateur. Carcela-Gonzalez (ou Diarra) est seul à gérer le milieu défensif, devant trois inamovibles (Carlos, Tagirbekov et Samba.) Sur l'aile droite, Agalarov est positionné entre la défense et le milieu. Au besoin, Zhirkov remplit un rôle similaire à gauche.

L'enjeu pour le club n'est pas vraiment de remporter le titre, chose bien engagée, d'autant que le Zenit, double tenant du titre, semble moins affamé. Il est d'un double ordre: d'une part, s'installer dans la durée aux côtés des cinq seuls clubs non relégués depuis la création du championnat russe en 1992 (Spartak, Dynamo, CSKA, Lokomotiv et Krilia Sovetov Samara) cela ne sera pas facile avec le départ de Eto'o qui se profile en fin de saison ; d'autre part, bien figurer sur la scène internationale, un objectif que les magnats russes apprécient tout particulièrement.  

Août 2012
Le Red Bull Salzburg (Autriche)
IFFHS: 125e


Le football autrichien existe encore. Du moins en Autriche. Mais sera-t-il un jour de nouveau capable des mêmes exploits que ceux de sa sélection (3e de la Coupe du Monde en 1954) et du Rapid de Vienne des années 1956-61 (un quart de finale et une demie finale de C1) et des années 1980 (quart de finale de C1 et finale de C2)?

C'est en tout cas le pari de la société Red Bull qui a racheté en 2005 le SV Austria Salzburg. Les résultats n'ont pas tardé avec la découverte de l'Europe en 2006 et surtout la victoire de quatre championnats et une coupe d'Autriche, même si le palmarès est encore bien loin de celui des deux grands clubs de Vienne, le Rapid et l'Austria, qui détiennent respectivement 32 et 26 titres.

D'importants moyens ont été investis par le président de Red Bull, Matechitz, pour faire du RBS un club européen qui compte. Le club a inauguré en 2003 un nouveau stade, agrandi en 2008 à l'occasion de l'Euro. Il a également recruté à ses débuts des personnalités telles que Matthäus et Trapattoni (2006-08), et des anciennes gloires comme Thomas Hässler, Thomas Linke, Niko Kovac ou encore Vratislav Lokvenc.

Conscient que cette stratégie pouvait porter ses fruits en championnat, mais qu'elle était assez coûteuse et ne permettait pas de bâtir une stratégie sur plusieurs années, le RBS a adopté à partir de 2008 une nouvelle posture en matière d'acquisition de joueurs, en n'hésitant pas à recruter localement (Janko, Linz.) Par contre, la valse des entraîneurs s'est poursuivie avec 8 entraîneurs en 8 saisons.

Le style de jeu s'en est logiquement ressenti et le RBS n'a d'ailleurs toujours pas vraiment trouvé son identité. Il a commencé par un style offensif (70 buts marqués en 2007 et 86 buts sous Adriaanse en 2009) avant d'axer son jeu sur la défense (53 en 2011 avec Steevens et 60 en 2012 avec Moniz.) Le chantier pour cette année, on l'aura compris, est l'attaque. Mais qu'en est-il?

Quand il s'agit de créativité, les Autrichiens ne font pas confiance à leurs compatriotes et préfèrent faire leurs emplettes en Amérique latine (Alan, Leonardo, Boghossian, Zarate, Soriano.) Pourtant, ce sont bien deux Autrichiens du RBS qui ont terminé en tête du classement des buteurs de la saison dernière, Jantscher et Maierhofer, avec 14 buts chacun.

On retrouve cette stratégie de "renationalisation" de l'effectif du RBS dans beaucoup de pays. La raison est d'abord financière, mais elle est surtout politique (le lien entre l'équipe et les supporters) et managériale (éviter l'effet "mercenaire".) Les consignes du nouvel entraîneur Schmidt passeront peut-être mieux? 

En tout état de cause, l'objectif sera de bien figurer en Bundesliga ainsi qu'en Europe. Cela passera par du jeu offensif, d'où sûrement une stratégie en 4-4-2 en losange (ou à plat), avec Soriano et Maierhofer en attaque, soutenus par Zarate, voire Jantscher.